Lorsque les occidentaux arrivèrent en Afrique, ils trouvèrent qu’à l’intérieur de ce grand continent et comme
partout ailleurs dans le monde, il existait une multitude de peuples aux ressources naturelles, climatiques et spirituelles différentes. Or parmi ces peuples, il existait au
centre de l’Afrique, le peuple Béti.
Nous savons qu'il est voulu par le Créateur que les choses soient ainsi faites , car cela profite tout
particulièrement aux esprits humains, qui sont ainsi incarnés dans ces différents peuples et ces régions selon leurs affinités et leurs maturités respectives. Il est également voulu que ces
peuples puissent s’exprimer dans la transformation selon leur genre de leur milieu naturel. Ce qui devient alors leur bien propre, les identifie et devient leur
culture.
Ainsi toutes ces cultures, si différentes, se soutenant mutuellement, doivent faire s’élever, dans l’harmonie, des
accents d’allégresse à la Gloire du Très Haut.
Ainsi, tout comme sur terre des cultures de maïs, de riz, de blé, de mil...etc., s’adaptent et s’élèvent dans des
régions différentes du monde, les différents peuples de la terre doivent aussi s’élever de celle-ci par la force de leur esprit tout en s’adaptant aux lois naturelles de leur environnement
naturel avec lequel il leur faut trouver un équilibre tout en essayant d’entrainer ce milieu vers le Haut, vers le Royaume spirituel.C’est cela leur mission.
Nous convenons ainsi, qu’objectivement, aucun peuple n’a le droit d’imiter un autre. L’imitation par un peuple
d’une culture différente est absolument insensée ! Un peuple qui passe son temps à imiter la culture des autres peuples, ou qui fait de cette imitation des autres cultures, son mode de vie
est un peuple qui régresse et n’occupe pas sa place. Il ne peut en être autrement car un tel peuple, sans bases spirituelles, sans identité est un peuple qui se meurt spirituellement.
Il n’a aucune maturité, peu importe le genre de raisons que son intellect ergoteur et astucieux lui donne.
Il en est ainsi et pas autrement. Il n’a pas droit à la vie !
Le Seigneur n’a jamais voulu qu’il existe un genre de super culture mondiale qui de plus est, une culture basée
sur le matérialisme comme c’est le cas aujourd’hui avec la « culture » que promeuvent les institutions financières et les marchés soutenus sans toutefois l’avouer ouvertement ou
par ignorance, les savants intellectuels, les politiciens, les journalistes, l’Eglise dans une argumentation historico- dogmatico -géopolitico- scientifico- économico douteuse qui fait
« l’affaire » du malin et dont l’intention est de conduire l’humanité à la posthumanité avec ses homme augmenté par la technologie et l’immortalité biologique commerciale. Ce qui
pour ces ténèbres est une étape majeure.
Ne s’agit-il pas pour elles, ici une fois pour toutes, d’enterrer dans la réalité les talents (l’esprit et
ses valeurs) dans le mouchoir (la matière) en se moquant de La Volonté du Seigneur avec une humanité qui se rend coupable par son sommeil?
Ceci dit, la seule chose pour les esprits humains et les peuples qui leur est commune,
c’est La Sainte Parole sacrée pour Laquelle Le Seigneur ne cesse d’envoyer Ses serviteurs afin de préparer l’homme. Il s’agit ici de l’aider afin d’accueillir Celle-ci
dignement.
L’HOMME BETI DANS SA TRADITION
Lorsque l'homme blanc,étant incontestablement le plus évolué, dont la mission aurait été normalement
d’apporter La Parole Sainte à l’Afrique et de préparer l’homme africain à recevoir le Fils de l’Homme arrivèrent, ils trouvèrent que mán béti (l’homme béti), menait sa petite vie qui consistait à
développer et à conserver les valeurs qu’il s’était acquise, sur le plan spirituel ou plus précisément dans ses contacts avec la nature et les plans de l’au-delà, toutes chose qui lui
avaient déjà donné une identité et une culture propre
L’’identité et la culture de man Béti voulaient que :
Mán béti ane akab. autrement dit, l’homme béti, le vrai, devait avoir un sens élevé du partage ; il devait
être « large » pour être reconnu des siens! C’est ainsi qu’à l’époque par exemple, les gens mangeaient dehors, depuis la cours de leurs cases, ils invitaient cordialement les
passants à venir partager leur repas. En général, l’histoire nous apprend que contrairement à ce que beaucoup peuvent croire aujourd’hui, le voyage en pays béti était loin d’être ennuyeux sans
les automobiles. Même s’il prenait des semaines, l’homme était partout bien accueilli, il recevait partout gîte et couvert ,étranger ou non.
On pouvait trouver par exemple une femme même sans enfants propres à elles, qui s’évertuait à préparer
toujours des grands mets pour les enfants inconnus qui rentraient de l’école, qui faisait l’effort de puiser de l’eau qu’elle plaçait pour ceux-ci au bord de la route...etc., en général, on
rencontrait souvent des régimes de bananes aux bords des routes pour les voyageurs.
Mán béti ane idzori nyol c'est-à-dire qu’il est humble
Mán béti ane mewóg c'est-à-dire qu’il écoute la voix de la sagesse
Mán béti ane abiáli, avúmen ceci veut dire que l’homme béti doit trouver sacré le moindre liens de sang qui l’unit
à ses frères et sœurs partout dans le monde. Qu’il devait tout faire pour garder pur ce lien qui s’étendait sur plusieurs générations et se battre pour l’épanouissement de chacun de tous
ceux qui, avec lui, portent en eux ce lien.
L’homme Beti, ne devait jamais abandonner à lui-même l’un des siens quel que soit la circonstance où il se
trouve ; joyeuse ou malheureuse. Ce sentiment d’abiáli et d’avúmen faisait aussi que l’enfant n’appartenait pas foncièrement au géniteur mais à tout le monde porteur du lien de
sang appelé à l’élever et à le nourrir. A titre d’exemple, les enfants pouvaient dormir dans n’importe quelle case du village et recevoir le même amour partout.
Mán béti ane olúgú ceci signifie l’homme béti devait être un champion dans l’art de témoigner le respect à
l’autre. Cela se justifie par le fait que les Beti s’appelle Nti c'est-à-dire seigneur.
Mán béti ane ntómba ; veut dire que l’homme béti est partout reconnaissable pour sa
noblesse.
Man béti a yem nkóbo veut dire que l’homme béti doit être partout reconnaissable par son savoir parler et son
éloquence.
De façon générale le béti n’est l’esclave de personne et de rien.
D’ailleurs chez les Beti, il n’y a à proprement parler pas de chef, mais plutôt des guides appelés zomloa s’il
s’agit d’un homme et asouzoa s’il s’agit d’une femme qui étaient des personnes sur qui le peuple s’appuyait. Le Béti est un seigneur ; un noble et même de par ses observations et
expériences dans la nature, il sait que idu isë inë ntómba a mbil woé(chaque souris est grand et noble dans son trou).
Mbi Ntoúm (littéralement celui qui tient le bâton au niveau de son clan). Le Mbi Ntoúm a entre autre pour rôle de
présenter aux peuples du monde, les résolutions prises en assise(appelée isoak).
Chez le Beti, être matériellement riche ou pauvre en soi ne compte véritablement pas. Riche ou pauvre, chacun doit
être avant tout ntómba(noble).
Etre riche, ábi akúmá ce qui fait de vous un nkukumá ne vaut que pour vous et vous êtes méprisables si vous n’êtes
pas en même temps avúmen (ne reconnaissez pas les vôtres).
Les Beti reconnaissent beaucoup plus un nfáñ möt mot qui a un double sens et qui signifie dans le premier
sens un vrai homme et dans le second, un homme qui est fortement uni aux siens.
La richesse matérielle ne prouve rien chez le béti. Un homme peut être matériellement pauvre et être nfáñ möt. Or
un nfáñ möt ne peut pas se vautrer dans la nourriture, se quereller et se battre pour des histoires de nourriture, se faire trainer et bousculer jusqu’au ridicule à gauche et à droite pour des
histoires d’argent jusqu’à perdre son statut de ntomba qui caractérise un seigneur. La richesse matérielle ne peut donc servir que d’instrument pour renforcer dans l’émulation que celle-ci
procure, les qualités citées plus haut.
Rien ne peut enlever au Beti son sentiment d’appartenir à la race des seigneurs. Ainsi les Beti ne s’appellent pas
directement par leurs noms. Ils ajoutent à ce nom le mot nti (seigneur), ainsi, nous avons les Nti Owona, Nti Zambo, Nti Zang... ce sont des véritables seigneur de la forêt.
Or, si les Beti sont des seigneurs, ceci ne signifie pourtant pas qu’ils ne croient pas en
Dieu !
Les Beti croient en Dieu, ce que l’arrivée de l’islam avant l’évangélisation a eut du mal à comprendre et à
accepter chez ce peuple.
Man Béti a yem Ntondobe, a yem Nkombot littéralement, L’homme Beti connaît le Tout Puissant, il connaît le
Créateur. D’autre part, Man Béti a yem na’a bewu ba kat bar zu. Cela signifie qu’il croit également à la réincarnation.
Enfin, une chose caractérise aussi le Beti, c’est que man Béti a diñ kig ndzoañ. Autrement dit, il n’aime pas
qu’on le déroute mais plutôt la franchise. D’autre part la propreté est pour eux une règle d’or.
A-t-il vécu conformément à ces valeurs, alors, lors de son deuil, on lui joue l’ « Esani » qui est
la mémoire des valeurs spirituelles du peuple Beti, le chemin à suivre laissé par les ancêtres pour célébrer l’exemple, le modèle d’homme, le mérite, le héros Beti(héros parce qu’il fut un
exemple pour les autres) qui doit rentrer vers Zamba nom donné à Dieu. Car Zamba inya abëlë (c’est à Lui que tout appartient).
Tout ceci pour dire que Man béti était parvenu à la reconnaissance du fait qu’il était originaire des
HAUREURS.
Sa façon de vivre prouve qu’il essayait de vivre afin de pouvoir y retourner un jour dans la dignité et qu’il
essayait d’incarner cette façon de vivre dans sa vie terrestre de tous les jours. Mais à la réalité, les Portes du Paradis ne pouvaient pas de façon générale encore être ouverte au Beti car seule
une bonne connaissance de la Sainte Parole et sa mise en pratique est le chemin pour tout homme, comme pour tout peuple. Or à cette époque, le Beti n’avait pas encore La Sainte Parole et devait
par conséquent attendre son arrivée par l’intermédiaire de l’homme blanc dont c’était la mission, étant le plus évolué dans cette connaissance en cette époque.
LA MAUVAISE RENCONTRE
C’est dans les conditions citées ci-haut, et après avoir fuit la religion musulmane au nord du pays avec la
légende de la traversée du fleuve Sanaga (ngan medza), que le Béti sans le savoir, dans la guidance de l’Amour du Seigneur part à la rencontre de l’homme Blanc sensé lui apporter la Parole
vivante de Dieu qu’il se devait déjà, de vivre de façon exemplaire.
Or entre temps, ceux-ci avaient déjà sombré et failli, dans un intérêt purement matérialiste, ils faisaient déjà
uniquement commerce de la Sainte Parole de Dieu sous la forme de la Bible à travers leurs Eglises.
Déjà, tous les croyants dans leurs propres pays étaient dupés sans se rendre compte de la supercherie dont
ils étaient devenus des victimes serviles. Les hommes blancs ne réussirent pas à être des exemples, parce que d'autre part la Bible qu'il avaient est un témoignage de la PAROLE donnée
pars le Fils de Dieu, JESUS.
S’il existe un peuple qui fut tout particulièrement victime de cet aspect des choses et qui fut ici dupé, ce
fut le peuple Béti car il était déjà prêt à recevoir cette Sainte Parole. Que l’Eglise avait déjà failli parce qu’elle s’était assise et même endormie sur Le témoignage de la Parole, et
n'avait pas reconnu la Parole par la suite, il ne pouvait le soupçonner.
Ces beaux chants qui lui semblaient un écho familier des hauteurs lui ravirent et c’est avec eux qu’on lui
subtilisa avec une extrême facilité tout ce qu’il avait et s’était acquis.
La mauvaise nouvelle aujourd’hui, quand on écoute les échos en provenance du monde entier, vient du fait qu’en ce
début du troisième millénaire, l’église entend prendre un nouveau souffle en Afrique.
L’Afrique va-t-elle une fois de plus être en arrière à l’heure du nécessaire réveil spirituel en cours, et
continuer à jouer avec des babioles du genre de celles qui permirent d’envoyer ses fils en esclavage?
Son destin, pour une fois de façon inédite, malheureusement la dernière repose entre ses
mains.
LE PEUPLE BETI AUJOURD’HUI, UN TABLEAU EFFRAYANT
S’il est mot à mot vrai que dans la Grâce divine, chacun d’entre nous, chaque peuple, tient aujourd’hui entre ses
mains son destin, force peut aussi être de constater que les ravages que les ténèbres firent sur notre humanité sont dans tous les domaines au bas mot incalculables.
Si nous prenons par exemple le cas des descendants des Nobles Beti. Que valent t-ils donc encore
aujourd’hui ? Qui mérite encore l’Esani ?...
L’homme Béti d’aujourd’hui, qu’il soit au village ou en ville a perdu tous ses repères, et traine à longueur
de journée arrogant du haut de sa foi aveugle pour laquelle il se bat. Que vaut encore pour lui le fait d’être Ntomba, que vaut pour lui d’être Nfañ mot, avumen... essentiellement des paroles
vides de sens, au profil du matérialisme crasseux que promeut l’intellect dans lequel il vit et se complaît.
Aujourd’hui, comme tous les autres peuples, le Beti se retrouve sans repère.
L’arrivée de la colonisation est sensée nous avoir civilisée mais, le peuple a cessé d’évoluer depuis lors au niveau de ses valeurs spirituelles et aujourd’hui à l’ère de modernisme, le
Beti tend plutôt à régresser de façon significative. L’exemplarité disparaît au profit de la réussite sociale à tout prix.
L’homme Beti dans sa noblesse d’esprit ne devais être qu’un héros parce qu’en parlant d’exemplarité on
parle également d’héroïsme. L’histoire et l’Esani nous révèle que l’homme Beti doit porter de façon vivante en lui l’exemplarité : donc être un héros. C’est également ce qui justifie
l’absence d’un chef chez les Beti parce qu’étant tous des seigneurs, ils se devaient de le rester.
L’appel au réveil est ainsi lancé au peuple Beti de retrouver sa noblesse en abandonnant
l’arrogance et l’orgueil qui a remplacé celle-ci, en faisant évoluer sa connaissance dans les les lois qui régissent la Création entière, car aujourd’hui la Vérité s’est incarnée sur terre et
aujourd’hui tous les hommes de la terre doivent devenir libre et noble dans la connaissance de la Vérité.
Cette connaissance est la Sainte parole et elle seule est notre véritable Zomloa. Le Grand Amour de Dieu
nous a toujours guidé et protégé et se penche vers nous et sur tous les peuples de la terre dans Sa Justice pour le grand tri.
Le règne où tous les habitants de la terre doivent être des seigneurs a déjà commencé.
Fom,
fom, fom, Fom, fom
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